Retour sur une obs’ printanière en Vendée
Article rédigé par Franck Salmon, auteur de ces observations
Mi-mars, cela fait déjà plusieurs semaines que des bandes de Barge à queue noire (Limosa limosa) remontent de leurs sites d’hivernage (péninsule ibérique, Afrique de l’ouest ; …) et que certaines font une escale migratoire dans les marais charentais et vendéens.
Dans le cadre de programmes scientifiques, certains individus sont équipés de combinaisons de bagues de couleur et parmi ceux-ci une petite proportion est également munie d’un dispositif de technologie embarquée permettant de connaître, presqu’en temps réel, leurs mouvements migratoires.
C’est l’un de ces individus que j’ai eu l’occasion de croiser, à trois reprises, dans les marais du Talmondais. Les équipes de chercheurs néerlandais, notamment dans un souci de partage des connaissances, ont produit un site internet sur lequel on peut visionner les trajets des individus porteurs de ces balises : https://volg.keningfanegreide.nl
Après « Lemmer » en 2016, ce printemps 2020 c’est l’individu codé « C1WCWP » qui a profité durant plusieurs jours, de la quiétude et de la disponibilité alimentaire des marais du Talmondais.
Un portrait un peu lointain (mais sur lequel on distingue tout de même quelques bagues de couleur et le fil d’antenne qui dépasse du corps de l’oiseau) et trois extraits d’émissions qui retracent le périple de retour de « C1WCWP », illustrent mon propos.
N.B. Entre le 9 et le 12 avril, la barge à queue noire C1WCWP a rapidement quitté l’île de Ré pour rejoindre les Pays-Bas, où elle doit dorénavant avoir démarré sa saison de reproduction.