Suivi de la Barge à queue noire en Marais poitevin
© Julien Sudraud

Suivi de la Barge à queue noire en Marais poitevin

logo-opn-marais-poitevinLa Barge à queue noire est présente toute l’année en Marais poitevin et baie de l’Aiguillon, mais la population continentale est présente majoritairement dans le marais, essentiellement lors de ses migrations et en période de reproduction (une petite trentaine de couples).

Il s’agit de la deuxième population nicheuse en France après le Marais breton. En 2019, la population nicheuse en Marais poitevin montre des effectifs sensiblement plus faibles qu’il y a 10 ans, avec une estimation de 20 à 26 couples (source : LPO, RNR des marais de la Vacherie/ Observatoire du patrimoine naturel du Marais Poitevin).

© Benoit Perrotin

Les prairies du Marais poitevin favorables pour la nidification de l’espèce sont vastes (15 000 ha) et peu accessibles, rendant le recensement complexe. Le programme de suivi et de protection de la Barge à queue noire en Pays de la Loire, financé par l’Union Européenne et le Conseil Régional, a cependant permis de faire un suivi annuel entre 2016 et 2018.

Les barges à queue noire se reproduisent principalement dans des prairies naturelles de marais, entre le Lay et la rivière Vendée. Ces dix dernières années, les espaces en gestion conservatoire que sont les marais communaux, la Réserve Naturelle Nationale Michel Brosselin (Saint-Denis-du-Payré), la Réserve Naturelle Régionale du marais de la Vacherie (Champagné-les-Marais) et les propriétés LPO ont accueilli plus de 60 % des couples de barges à queue noire du Marais poitevin, une autre partie se trouvant chez des Paysans de nature.

En 2017, une étude de caractérisation des habitats de reproduction a été menée, permettant de montrer encore une fois que les habitats préférentiels sont les prairies inondées au printemps gérées par pâturage extensif et loin des routes. L’étude a aussi montré que les habitats favorables sont très fragmentés par les routes, cultures, et prairies exploitées intensivement. Certains îlots favorables ne sont ainsi pas du tout occupés par l’espèce, car probablement trop éloignés des sites où elle est présente.

 

 


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